Brest // Rue de Penfeld \\

Accueil > Mobilisation > La penfeld à l’embouchure de la présidentielle.

La penfeld à l’embouchure de la présidentielle.

Article paru dans le Télégramme de Brest le 27 octobre 2001

samedi 2 mars 2002

On parlait beaucoup du tramway avant les municipales. Et l’ouverture de la Penfeld ? Ne voyant rien venir, sinon les déclarations d’un contre-amiral sur le départ et une réunion confidentielle de la commission Penfeld (*), l’association « Rue de Penfeld » remonte au créneau pour réclamer des actes politiques, conjugués à un grand débat impliquant les Brestois.

Depuis Brest 92, l’ouverture de la Penfeld aux Brestois a pris, dans les esprits, une allure d’histoire en marche. Mais l’Histoire se fiche bien de quelques années en plus ou en moins. Dans le temps présent, la libération de la Penfeld serait conditionnée au bon vouloir de « Paris » et de ses ministères. Pour l’association Rue de Penfeld, cette idée est aussi un parapluie, ouvert un peu trop promptement par les politiques locaux. « Rien n’a avancé jusqu’aux Municipales, alors qu’ils avaient tous les outils en main », lâche Jean-François Samain, président de l’association.

Bras de fer
pour un responsable ?

Passent les Municipales. Dans un courrier de juillet 2001, le directeur de cabinet du ministère de la Défense annonçait que « la date exacte de libération des emprises de la défense ne (pouvait) être arrêtée pour l’instant », mais que cela « ne remet pas en cause les engagements pris lors du CIADT du 18 mai 2000, ainsi que les grandes options sur l’ouverture du fond de Penfeld déjà prises ».
Les élus locaux dans tout ça ? A la demande de François Cuillandre, et après deux ans de sommeil, la commission Penfeld se serait réunie il y a une quinzaine de jours. La mise en place d’une mission, avec à sa tête un responsable unique de la marine, aurait alors été évoqué. Il aurait pour vocation de faire avancer le dossier. Deux élus locaux seraient montés au créneau pour demander la nomination d’une personnalité indépendante, croit savoir l’association.

Pour un partage

Rue de Penfeld réclame, pour sa part, un comité de pilotage politique. « Il n’est pas question que la ville et ses habitants se retrouvent face à des décisions sans avoir été consulté sur le futur usage de cet espace ». Quant aux propos récents du contre-amiral Cazenave, notamment l’utilisation du bassin 4 pour carêner la Jeanne-d’Arc jusqu’en 2010-2015 : « De toute façon, nous sommes pour un partage ».

« Que les élus affichent leur vision »

Le véritable obstacle, selon l’association, reste « la culture Brestoise, où la Marine a toujours un poids prégnant ». « Face à elle, nous proposons une diversification des activités ». Et de mettre en avant l’exemple de Saint-Nazaire, où la base sous-marine a été intégrée dans le centre-ville après deux ans de débats intenses. « A Brest, il faut que les élus affrontent les lobbies. Un tel projet doit être pensé au moins dix ans avant. Il faut qu’ils affichent leur vision avant la présidentielle. Un comité technique devrait plancher sur des hypothèses. Que la démocratie participative se mette en place et autrement que par des procédures référendaires ».
(*) Cet outil, qui réunit le Préfet, le Préfet Maritime, des représentants de la CUB et de la DDE, avait été créée en novembre 97 pour établir notamment un calendrier de libération.

Thierry Charpentier  image 57 x 18

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?