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Rue Commandant-Drogou anciennement rue de Penfeld

Article paru dans le Télégramme de Brest le 5 Mai 2000

dimanche 17 mars 2002

Le 2 février 1834, les conseillers municipaux dénommaient plusieurs grandes voies sur la commune de Lambézellec. Certaines ont gardé leur nom comme les rues de Bohars ou de Gouesnou. L’une d’elles, anciennement rue de Penfeld est depuis le 26 octobre 1945, dénommée rue du Commandant-Drogou, du nom du pacha du sous-marin Narval tragiquement disparu en décembre 1940. Notre historien maison, Gérard Cissé nous apporte son éclairage.
« Cette rue de Penfeld était l’une des plus longues de la ville. Son toponyme est celui de la rivière qui séparait Saint-Pierre-Quilbignon de Lambézellec et dont les berges de l’estuaire ont vu naître Brest. Il a une origine plus que complexe et nombre d’explications sont avancées par différents chercheurs.
« Caprell » pourrait être la traduction de « Gavrig », nom que la rivière aurait eu avant qu’elle ne prenne celui du village « Penfeld ». Le Baud, en francisant cette forme caprell en fit une « chevrette » péjorative ».

Un nom attesté en 1273
« Jusqu’au XVIII e siècle, la Penfeld ne s’écrivait sur les cartes ou dans les textes anciens que Penfeld ou Penfell.
Penfell pourrait venir de « Penn », terme ayant le sens de tête, fin, extrémité et de fell qui se traduirait par félon, perfide. A moins que tout simplement, il vienne de « Pennfoll qui a le sens de fou, qui s’emballe.
A ce propos, Penfell est d’ailleurs aussi le nom d’un lieu-dit, endroit jusqu’où se font sentir les derniers effets des marées. On peut penser que la rivière s’y emballe et devient folle. A moins que tout simplement Penfell ne vienne de Penn/fall qui signifie mauvaise tête.
Et après tout, pourquoi pas ! Car la Penfell ne manque pas de caractère et de culot. Non contente sur plusieurs kilomètres de couler tantôt dans un sens tantôt dans l’autre au rythme des marées, elle a longtemps, même après qu’un pont a été construit, créé la zizanie entre ses habitants riverains, de Brest sur une rive et de Recouvrance sur l’autre.
L’adjonction du « d » final peut apparaître comme une germanisation du mot « Penfel », faite par les ingénieurs de Colbert revenant de quelques villes fortifiées dans l’Est.
Une chose est sûre, quelles que soient son orthographe et son interprétation, Penfeld ne date pas d’hier, mais ni Caprell, ni Chevrette, ni Penfeld ne conviennent au fleuve côtier brestois dont le véritable nom semble être Penfell, image 57 x 18attesté en 1273 ».

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