« Rue de Penfeld » veut s’inspirer de Saint-Nazaire

Une délégation brestoise menée par l’association « Rue de Penfeld » s’est rendue à Saint-Nazaire pour comprendre comment la ville, en profond déclin industriel, est devenue l’un des fleurons des chantiers navals français.

« Rue de Penfeld » aimerait s’inspirer de l’exemple de Saint-Nazaire.

Plusieurs fois par an sortent des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire de gigantesques paquebots qui iront ensuite croiser dans les Caraïbes et dans les mers du sud. Une réussite bien difficile à imaginer il y a vingt ans. C’est pour mieux comprendre comment la ville a réalisé ce redressement qu’une délégation brestoise s’est rendue sur place. Représentants du groupe Guérin, qui réfléchit aux alternatives économiques à Brest, des citoyens brestois et des membres de l’association « Rue de Penfeld » ont été impressionnés par le travail réalisé.
« La situation n’est peut-être pas aussi bonne que l’impression qui s’en dégage, mais nous avons tout de même pu apprécier le gros travail qui a été fait, appuyé par la mairie, et auquel la population a été associée », s’enthousiasme Michel Voisset, universitaire membre du Groupe Guérin.
Pour Jean-François Samain, l’une des plus belles réussites reste le réaménagement de la base sous-marine. Ce bloc de béton monumental, situé en plein cœur de la ville, a longtemps coupé l’accès des Nazairiens à la mer. Aujourd’hui, cet espace a été réaménagé et contribue au nouveau visage de la ville.
Chercher le consensus

« Les expériences ne sont pas forcément comparables, explique Jean-François Samain. A Saint-Nazaire l’espace était inoccupé. Mais ce qui nous intéresse, c’est la démarche, cette volonté de consensus. Faire travailler ensemble les différents acteurs économiques a permis de dégager une politique claire. »
Il a fallu vingt ans à Saint-Nazaire pour obtenir des résultats significatifs. « Rue de Penfeld » voudrait voir la concertation naître à Brest pour que naisse une dynamique collective.